
à J. W. K.
Suis la vague sur le pli de l’eau. Pars, ne te retourne pas. Hier est mort.
Des abysses a jailli le chant de la sirène, limpide et sincère, pur et franc.
Le temps, hélas, s’étiole et file… Laisse ma voix éclairer ce jour, il est si beau
Fuis les mystères qui séduisent et trompent ton coeur esseulé
L’horizon ne borne plus le regard. Vois plus loin
Saute, abandonne-toi. Tu es le lion intrépide et confiant
Sur l’écume du fjord, des poussières d’éternité ont scintillé; une dernière fois, sur l’écume du fjord, l’hymne s’est élevé :
Hallelujah, Hallelujah, l’étoile guide tes pas. Hallelujah, Hallelujah, c’est si beau de s’aimer.
Le titre est en hommage au Cimetière marin de Paul Valéry et de ma chère amie Monique Le Pailleur. Ce poème a été écrit en respectant les contraintes définies par l’Oulipo. Dans ce cas précis, il s’agit de la contrainte du bel absent.