Pourquoi Randonnée scripturale?

17 janvier 2011

En quelques années, mon incursion dans le monde numérique s’est lentement transformée : d’abord timide, de simple observatrice, je deviens aujourd’hui créatrice de contenu. Je suis moi-même étonnée de mon implication sur le web, ravie d’y avoir trouvé un espace de partage immensément riche, enthousiaste à l’idée de contribuer à diffuser de l’information et des points de vue, d’alimenter des discussions orientées dans le sens du changement. Alors après Facebook, Twitter, il ne manquait à ma palette des réseaux sociaux que la tenue d’un blogue. Quand André Roux m’a proposé au mois de novembre un espace où loger mes billets, j’ai tout de suite su que le temps était venu pour moi de me lancer dans cette nouvelle aventure numérique.

Le nom du blogue a surgi comme un lutin : ce serait Randonnée scripturale. Je venais de commencer un programme de marche nordique pour profiter de l’hiver et prendre soin de ma santé, alors je me suis dit que mon esprit aurait besoin de marcher lui aussi, de voyager, de s’arrêter au promontoire du belvédère, d’admirer le panorama et envisager les choses avec un autre regard.

J’ai toujours eu la conviction que les mots étaient des chemins sur lesquels nos imaginaires, nos pensées ou nos désirs se promenaient et nous permettaient d’infinis voyages, terribles ou délicieux, reliant ma solitude à celle des autres, sans égard au temps, peuplant à la manière de la Voie lactée, l’espace. Voilà pourquoi j’ai donné des noms de sentiers à mes rubriques. Ils existent tous pour vrai dans mon premier côté du monde, celui qui m’a vu naître, la France : des sentiers de montagne, faciles ou non, que j’ai déjà empruntés lors de balades estivales. Les choix des sentiers ne sont pas innocents :

L’accès à la pointe de Tardevant dans la chaîne des Aravis est un peu ardu. Le passage de quelques pierriers et surtout la montée finale peuvent affoler les randonneurs sensibles au vertige. Le sentier est très aérien et l’impression de dominer le vide est totale. Mais quel panorama vous attend si vous décidez d’arrêter à l’Ambrevetta : rien de moins que le Mont-blanc et la vallée de Sallanche en contre-bas! Dans cette rubrique, vous trouverez des textes présentant des perspectives innovantes en éducation avec un intérêt particulier sur l’intégration des TIC aux apprentissages.

Le col des Contrebandiers est une balade facile, mais j’ai choisi de nommer un sentier ainsi parce que certains billets passeront les frontières sans en avoir l’autorisation explicite des autorités quelles qu’elles soient… Ce sera donc la place de mes coups de gueule et de mes réactions plus épidermiques…

Au lac bénit, il existe une légende qui dit que le lac aurait eu droit à ce nom car, autrefois, les fées venaient s’y baigner. On cherchait à les capturer, mais elles étaient si agiles que personne n’y parvenait. Un jour, un chasseur eut l’idée de clouer un soulier sur un billot et l’une d’elles s’amusa à le chausser : elle fut prise au piège, et la voyant prise, ses compagnes lui crièrent en s’enfuyant: « Apprends-leur tout à faire, le beurre et la tomme, sauf la mire et la coëta. »
Cette rubrique sera donc l’espace où je logerai des extraits de mes récits merveilleux.

Réputé dans le monde entier pour le charme de sa faune et de ses pistes de ski nordique ou de ses sentiers de raquette l’hiver, le plateau de Beauregard offre également un panorama magnifique sur la chaîne des Aravis. J’y placerai les billets inspirés par le quotidien, les petits mots sans chichis.

Vous vous aventurerez  sur ce sentier à vos risques et périls vers ce qu’on appelait autrefois le mont Maudit… Rochers abrupts, pentes raides, sentiers étroits, éclairs en temps d’orage et présence de vipères, voilà l’endroit rêvé pour risquer la chute!

Ajout d’une balade supplémentaire suite aux diverses expériences d’écriture collaborative sur Twitter. Ce sera le sentier du Suet, qu’on voit depuis le crêt de St-Jean de Sixt, qui accueillera les écrits collectifs.

Comme une balade est toujours plus plaisante et enrichissante à plusieurs, il se peut fort bien que je vous invite à rejoindre la cordée pour sillonner entre cailloux et brins de gentiane. Je vous souhaite donc une belle randonnée, et qu’au détour d’un bivouac, ici, avec l’horizon comme seule perspective, se rejoignent nos regards et nos cœurs.

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2 commentaires

  1. Poétique texte de début, qui annonce des suites heureuses.
    Bienvenue dans le monde des textes plus longs que 140 caractères et des réflexions parfois plus substantielles 😉
    Au plaisir de te lire 🙂

  2. Monique Le Pailleur18 janvier 2011 @ 7 h 16 minRépondre

    C’est vrai que les mots sont des sentiers qui nous propulsent ailleurs. Je t’accompagnerai avec ferveur dans ces randonnées auxquelles tu nous invites si généreusement et que j’entrevois comme autant de promenades inférentielles infiniment prometteuses.



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