Entre contes et merveilles

8 décembre 2011

Notre imaginaire est rempli de personnages, de lieux et d’objets issus des récits lus et entendus depuis notre enfance. Ils ont traversé les époques et nous réunissent hommes et femmes du monde entier, créant un espace universel où chacun rejoint une part de lui-même abritant rêves, dépaysement, fuite, possibilités d’aventures extraordinaires, peurs, espoirs, questions sur la vie etc. Ainsi les contes assurent une continuité à travers les siècles; ils sont le relais d’un imaginaire à l’autre, la tradition qui lie les générations.

Dans le même esprit qu’il y a quelques mois mon amie Monique Le Pailleur (alias @Aurise) lançait le défi du roman sans E sur Twitter, le 20 décembre 2011, entre 13h et 15h15, je vous invite à participer à une activité d’écriture collaborative via Twitter.

Ce jour-là, j’animerai dans une classe du primaire à Québec un atelier d’écriture avec des enfants de 3e année (suivre @nathcouz sur Twitter). J’ai eu l’idée de vous mettre à contribution en vous posant une question pour remuer votre imaginaire, dont les enfants se saisiront pour créer une oeuvre originale :

«De tous les mots des contes merveilleux,

lequel est votre préféré?»


Si vous acceptez de participer à ce projet d’écriture, vous me ferez connaître votre mot préféré sous le mot-clic #tweetconte durant la semaine du 12 au 16 décembre 2011.

Les enfants en prendront connaissance le 20 décembre et les inséreront à leurs tweets qui aboutira à la production d’un récit. Vous pourrez lire et commenter en direct, durant tout l’après-midi du 20 décembre, les gazouillis des enfants et je publierai sur Randonnée scripturale le récit au complet le soir-même.

Ce conte merveilleux s’emparera de vos souvenirs et en permettra la création de nouveaux. Ce sera, pour ma part, ma façon de faire vivre à ces jeunes auteurs une situation authentique de création littéraire, riche, signifiante, marquante qui leur permettra, je l’espère, de modifier leur rapport à l’écriture et à la littérature en les valorisant.

Pour moi, la littérature est vivante, elle n’est pas enfermée dans les bibliothèques ou les librairies. Elle doit exister dans la salle de classe. Mais pour cela, il faut accorder un peu d’espace à l’imaginaire des enfants, leur permettre de sortir des cadres préconçus trop souvent liés à l’évaluation, les amener dans une dynamique où ils voient se matérialiser l’acte d’écrire, qu’ils en perçoivent les difficultés aussi et qu’ils comprennent le sens des apprentissages qu’ils font à l’école pour non pas devenir des Marcel Proust en puissance, mais tout simplement des amoureux de la langue et des mots, et cela pour la vie.

Après on verra. Après ils choisiront. Mais la graine sera plantée, et peut-être… peut-être… verrons-nous un jardin coloré, un jour, où nous serons heureux de nous reposer l’âme et le coeur.


 

 

Lié à: la pointe de Tardevant.

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1 commentaire

  1. Idée originale pour constituer collectivement une banque de mots afin de mobiliser, par la suite, la créativité des élèves en les invitant à insérer tous les mots fournis dans un récit fictionnel collectif. J’ai bien hâte de voir le résultat final, mais déjà le processus s’avère prometteur. Il n’y a pas une autre classe qui pourrait, à partir de cette même banque de mots, s’engager dans une activité rédactionnelle parallèle?



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